En placage de satiné, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre des Flandres, la façade à ressaut central ouvrant par cinq tiroirs sur trois rangs, les montants arrondis, les pieds cambrés terminés par des sabots en bronze, portant une estampille apocryphe LELEU et poinçon de jurande JME sur les deux montants antérieurs
A Transitional gilt-bronze mounted and satinwood commode, bearing a spurious stamp of Jean-François Leleu
Notre commode, dite " à la grecque " suit le modèle exécuté par Jean-François Oeben qui en livra au moins dix-sept exemplaires pour Madame de Pompadour au Château de Ménars.
Une description sommaire apparaît en 1763 dans l'inventaire après-décès de Jean-François Oeben, ébéniste attitré de madame de Pompadour, "Item, deux corps de commode de bois d'acajou massif, (...) garnis chacun de de trois tiroirs, dans le milieu deux petites portes sur le côté, prisés ensemble 220 livres".
De celles-ci dérivent un groupe de commodes réalisées soit en acajou massif soif en satiné, la façade à ressaut central ouvrant par deux ou trois tiroirs encadrés par deux vantaux latéraux. Leur système de verrouillage à serrure unique, commande tous les tiroirs et vantaux de la façade.
Bien que le plus grand nombre de commodes de ce type soit rattaché aux frères Oeben, certaines sont estampillées par d'autres ébénistes, collaborateurs d'Oeben ; c'est le cas par exemple de la commode estampillée RVLC vendue chez Sotheby's Paris, le 4 novembre 2015, lot 505.
Certaines commodes " à la grecque " ne sont pas pourvues de vantaux latéraux, telle que celle estampillée par Jean-François Oeben et vendue chez Christie's Londres, le 5 juillet 2001, lot 109.
Notre commode, d'un gabarit plus important que les commodes de la Pompadour, est, en revanche, garnie des mêmes sabots Louis XV.